
Si vous voulez tout savoir sur les banques privées suisses, cet article est fait pour vous. La banque privée évolue. Elle s’appuie sur les technologies numériques pour proposer un accompagnement humain sur-mesure, avec un rapport gestion/frais plus compétitif que jamais. Il est désormais possible d’accéder à des services de gestion avancés, avec une forte personnalisation, sans disposer d’une fortune immense.
Dans l’offre bancaire suisse, Lombard Odier, Pictet & Cie ou Mirabaud côtoient les divisions privées de UBS, Banque Migros ou celles de banques cantonales, mais aussi de nouveaux venus comme Alpian, qui se présente comme la première banque privée digitale de Suisse.
Ce guide pose toutes les bases à connaître sur les banques privées en Suisse en 2025 pour explorer les options concrètes et savoir s’orienter. Il répond notamment à ces questions :
– Banque privée vs. gestion de fortune : quelle différence ?
– Quelles sont les meilleures banques privées suisses ?
– Quel est le montant minimum pour les banques privées ?
– La banque privée est-elle adaptée aux investisseurs novices ?
– Peut-on s’y retrouver si on utilise déjà Swissquote, Selma ou Yuh Invest ?
– Quelles alternatives pour ceux qui ne sont pas millionnaires ?
Qu’est-ce qu’une banque privée suisse ?
Définition
Une banque privée suisse est une institution financière régulée par la FINMA qui suit strictement les mêmes règles de sécurité et de régulation que toutes les autres banques en Suisse. Les banques privées proposent un service sur mesure qui inclut la gestion de patrimoine via un mandat de gestion personnalisé.
L’accompagnement des banques privées peut couvrir l’investissement, la fiscalité, la planification successorale, l’acquisition et la transmission d’entreprises, les crédits adossées à des actifs permettant de lever des fonds sans vendre ses placements, etc. La banque privée coordonne aussi des spécialistes : avocats, agents immobiliers et fiscalistes, pour gérer l’ensemble des problématiques patrimoniales du client.
Les deux approches coexistent, mais ne s’adressent pas aux mêmes types de clients.
La banque privée :
– C’est une structure qui propose un accompagnement global sur l’ensemble du patrimoine.
– Le client bénéficie d’un conseiller privé attitré, qui suit un nombre limité de clients pour offrir un service sur mesure (fiscalité, succession, placements, crédits…).
La gestion de fortune :
– C’est un service centré sur l’optimisation du portefeuille financier, en fonction du profil de risque et des objectifs du client.
– Elle peut être intégrée à une banque privée ou proposée de manière indépendante, avec un focus sur la performance des placements.
La gestion de fortune s’adressent a priori à tous ceux qui ont un patrimoine et qui recherchent une optimisation financière. En revanche, la banque privée, dont la gestion de fortune est un élément clé, s’adresse à ceux qui ont des besoins plus complexes, nécessitant une plus grande personnalisation.
Pourquoi la Suisse est un cas à part
Expertise multigénérationnelle
Les banques privées suisses accompagnent souvent les familles sur plusieurs générations. Elles sont expertes en structuration de holdings, planification successorale et transmission.
Un accès privilégié à des investissements sophistiquées
Grâce à un écosystème bien établi d’avocats, fiscalistes, gérants et banquiers, les clients peuvent accéder à des investissements alternatifs comme le private equity, l’immobilier ou l’art, souvent indisponibles via les canaux classiques.
Qualité des relations
Les banquiers privés restent en poste sur le long terme, parfois plus de 15 ans dans la même institution, garantissant un suivi optimal sur le long terme grâce à une parfaite connaissance du patrimoine.
Les types de banques privées suisse
Les banques privées traditionnelles suisses
Exemples : Pictet, Lombard Odier, Mirabaud
Les banques privées traditionnelles sont des institutions indépendantes ou des partenariats où les propriétaires engagent leur patrimoine personnel. Elles se concentrent sur un accompagnement personnalisé, en mettant l’accent sur des stratégies patrimoniales globales adaptées aux besoins spécifiques de chaque client.
Les division “Wealth Management” des grandes banques suisses
Exemples : UBS Wealth Management, banques cantonales
Les divisions Wealth Management sont des départements au sein de grandes banques cotées, bénéficiant de la stabilité de leur groupe parent. Leur approche repose sur des solutions standardisées, avec des portefeuilles modèles gérés par des équipes, ce qui permet de rendre les services plus accessibles, mais moins personnalisés.
Les banques privées digitales suisses
Exemples : Alpian (régulée par la FINMA)
Les banques privées digitales combinent technologie et expertise humaine, avec un modèle hybride. Les services sont accessibles via une application mobile et les frais sont réduits. Ce modèle permet un suivi personnalisé et un montant minimum d’entrée accessible.
Pour accéder aux services d’une banque privée traditionnelle, le seuil d’entrée est souvent autour de CHF 500’000-1’000’000. Des solutions comme Alpian permettent d’y accéder dès CHF 30’000.
Comparatif des modèles de banque privée en Suisse
Type d’acteur | Montant minimum | Frais estimés | Mode de gestion | Suivi humain | Niveau de personnalisation |
Banque privée traditionnelle | > 500’000 CHF | Élevés | Sur mesure | Banquier privé attitré | Très élevé |
Service de gestion de fortune | > 250’000 CHF | Moyens | Portefeuille standardisé | Équipe dédiée | Modéré à élevé |
Banque privée digitale | Dès 30’000 CHF | Réduits (~0.75 %) | Hybride (app + conseiller) | Conseiller personnel (visio) | Moyen (gestion individualisée) |
Alpian, Gonet, Lombard Odier, Mirabaud, Pictet : quelle banque privée choisir ?
Pictet, Lombard Odier, Mirabaud, Gonet ou Bordier sont les références historiques du secteur. Elles font toutes parties de l’Association des banques privées et des banquiers privés suisses. En Suisse, des établissements comme UBS, la Banque Migros ou certaines banques cantonales disposent d’une division dédiée à la banque privée. Alpian adopte une approche comparable, avec une licence bancaire suisse et une interface 100 % digitale.
La meilleure banque privée ne peut être définie de manière absolue. Elle dépend :
– de la situation patrimoniale du client,
– de ses objectifs (structuration, fiscalité, transmission…),
– du type d’accompagnement recherché.
À quel type de client s’adresse la banque privée suisse ?
La banque privée s’adresse à plusieurs profils.
Pour un client avec des enjeux patrimoniaux complexes
L’objectif ne se limite plus à “bien investir”, mais à structurer un patrimoine.
Cela implique :
– la planification successorale,
– la création de holdings familiaux,
– l’optimisation fiscale,
– les questions liées au divorce,
– la structuration multi-devises ou internationale.
Les banques privées traditionnelles sont les seules à offrir cette profondeur, avec :
– Un banquier privé dédié,
– Une architecture ouverte (produits d’investissement tiers),
– l’accès à des investissements alternatifs : immobilier, société non-cotées (private equity), etc.
– la capacité à travailler avec des conseils juridiques/fiscaux.
Un mandat chez Pictet, Lombard Odier ou Bordier prend tout son sens dans ce cadre.
Pour un client à la recherche d’un vrai accompagnement, sans disposer d’un patrimoine immense
Quand il y a un capital significatif à gérer (à partir de CHF 30’000), mais les solutions automatisées ou standardisées n’offrent ni accompagnement humain, ni stratégie réellement individualisée.
Cela implique :
– un mandat personnalisé,
– un interlocuteur humain capable d’ajuster les choix,
– une interface pratique pour garder la main,
– des frais transparents et surtout prévisibles.
Alpian répond à ce besoin intermédiaire :
– Le mandat de gestion de fortune est accessible dès CHF 30’000.
– Il y a un vrai suivi individuel par un expert,
– L’application mobile est agréable, elle répond aux standards actuels,
– Ce sont des frais fixes à 0,75 % tout compris.
L’offre d’Alpian est réservée aux résidents fiscaux suisses.
Pour un client utilisant déjà Swissquote, Selma, Yuh (ou autre)
Quand on gère ses placements seul, mais que cette gestion autonome montre ses limites :
– complexité croissante des décisions (fiscalité, succession, risques),
– manque de vision globale,
– manque de structure,
– risque d’erreurs (réactions émotionnelles, biais de confirmation et absence de rééquilibrage).
Une gestion optimisée avec Alpian permet d’être plus rigoureux sans perdre les avantages d’une solution digitale :
– Une stratégie pilotée via des ETF optimisés,
– Une allocation professionnelle,
– Un interlocuteur humain pour arbitrer en cas de doute,
– 0,75 % de frais fixes, sans surprises.
Pas forcément. La banque privée s’adresse avant tout à ceux qui cherchent à structurer un patrimoine.
Elle n’est pas pensée pour apprendre à investir ou tester des actions.
Mais certaines offres permettent de bénéficier d’un mandat personnalisé, avec accompagnement humain, sans devoir gérer seul.
C’est le cas de certaines solutions digitales telles que Alpian qui facilitent l’entrée dans l’investissement avec une approche long terme.
Pour les expatriés ou les résidents fiscaux hors Suisse et les frontaliers
Quand on a pas accès à toutes les offres, mais que le patrimoine nécessite un accompagnement structuré à l’échelle internationale.
Les enjeux :
– Fiscalité transfrontalière,
– Comptes multi-devises,
– Faire un reporting conforme aux exigences du pays de résidence.
Il y a deux options selon les montants et le besoin :
– La banque privée traditionnelle si la situation est complexe.
– La division Wealth Management d’une grande banque (UBS, Migros Banque, banques cantonales) si on a besoin d’un cadre structuré, mais plus accessible.
Frais des banques privées : ce qu’il faut savoir
Pendant longtemps, les frais appliqués dans la gestion privée suisse étaient peu transparents. On payait un pourcentage, des droits d’entrée, des frais de garde, parfois même des commissions de performance… sans vraiment savoir ce que tout cela représentait.
Avec l’arrivée de banques privées digitales, le modèle s’est simplifié. Les frais deviennent lisibles, prévisibles et comparables. Et ça change vraiment la donne :
Important : les frais ne sont pas linéaires. Ils varient fortement selon les montants investis et la complexité du service fourni.
Combien ça coûte selon la banque privée choisie ?
Type de banque privée suisse | Montant minimum | Frais typiques | Exemple pour CHF 100’000 |
Banque privée traditionnelle | Dès 500’000 CHF | 1.5 % – 2.0 % (souvent dégressif) | CHF 2’000 / an (hors frais internes) |
Gestion privée bancaire | Dès 250’000 CHF | 1.0 % – 1.5 % + frais annexes | CHF 1’250 – 1’500 / an |
Banque privée digitale (Alpian) | Dès 30’000 CHF | 0.75 % + frais ETF (0.20 – 0.25 %) | CHF 950 – 1’000 / an |
À patrimoine égal, l’écart de frais peut dépasser 1 000 CHF par an. Sur 10 ans, on se dit que cela peut avoir a un impact direct sur la performance nette, mais il faut mettre cela en perspective avec le gain en performances lié à l’accompagnement et qui peut faire toute la différence.
Frais des banques privées traditionnelles
On paie souvent :
- des frais de gestion sur l’encours (dégressifs au-delà de 1 MCHF),
- des frais internes sur les fonds (1.0 – 1.5 % en gestion active),
- des droits d’entrée (jusqu’à 5 % sur certains fonds),
- des commissions de performance,
- des frais de garde, souvent facturés en plus.
Par exemple : chez Pictet, certains fonds thématiques comportent un droit d’entrée de 5 %. Chez Mirabaud, un minimum de CHF 1’000 par semestre s’applique, même pour les petits portefeuilles.
Frais d’une gestion de fortune privée auprès d’une banque de détail
La tarification est plus lisible, mais adossée à des portefeuilles très standardisés.
Exemple : UBS facture entre 1.0 % et 1.5 % selon le profil de risque,
- 0.2 % de frais de garde + produits maison chargés en rétrocessions.
Frais d’une banque privée digitale (Alpian)
Une banque privée comme Alpian propose un modèle allégé :
- 0.75 % de frais de gestion,
- 0.20 – 0.25 % de frais ETF intégrés,
- Aucun frais caché (garde, entrée, sortie ou rétrocession),
- Rapport fiscal inclus.
L’absence de frais cachés change la donne, notamment pour les patrimoines entre CHF 30’000 et 300’000.
À quoi s’attendre en fonction de son patrimoine ?
Avec CHF 30’000 à CHF 250’000
- Banque privée traditionnelle : seuil trop bas, accès très restreint.
- Gestion privée bancaire : peu de personnalisation, portefeuilles modèles.
- Banque privée digitale (Alpian) : mandat individualisé + suivi humain + frais limités.
Avec CHF 500’000 à CHF 1M
- Les frais cumulés dans une banque classique peuvent atteindre CHF 6’000/an.
- La banque privée digitale (Alpian) offre un cadre rigoureux, mais sans accès à certains produits complexes.
- Les banques privées traditionnelles conservent toujours l’avantage si besoin de :
- structuration successorale complexe,
- fiscalité internationale,
- accès à des placements alternatifs (private equity, hedge funds, etc.).
Tout dépend de la finalité qu’on attend du service.
Frais élevés de la gestion privée : quand sont-ils vraiment justifiés ?
Certains investisseurs partent du principe que « payer plus = meilleure performance ». Mais rien ne le garantit.
Selon la banque privée digitale (Alpian), 95 % des gestionnaires actifs ne battent pas les indices à long terme. Pourtant, ces fonds actifs continuent d’être proposés, souvent avec :
- des frais internes supérieurs à 1.5 %,
- des droits d’entrée et de sortie élevés.
À l’inverse, la banque privée digitale (Alpian) investit uniquement via des ETF à bas coût (0.1 – 0.3 %) tout en assurant un suivi humain.
Conclusion :
Si votre objectif est la performance nette à long terme,
et si votre situation ne nécessite pas de structuration patrimoniale complexe, alors un mandat digital avec des ETF reste le plus rationnel jusqu’à ~500’000 – 1 million CHF, sinon plus.
Les rétrocessions sont des commissions que la banque reçoit de la part des émetteurs de produits financiers qu’elle intègre dans un portefeuille client. Cela peut créer un biais : certains produits sont recommandés non pour leur qualité, mais parce qu’ils génèrent une rémunération pour la banque.
Dans les banques privées traditionnelles, ce modèle reste courant, surtout lorsqu’elles distribuent leurs propres produits.
D’autres acteurs, comme Alpian, s’en écartent : ils ne proposent pas de produits maison, n’acceptent aucune rétrocession et se rémunèrent uniquement via des frais de gestion transparents. Cela limite les conflits d’intérêts et garantit une sélection indépendante des produits.
Ouvrir un compte dans une banque privée suisse
Ce qu’il faut préparer
Avant d’ouvrir un compte, il faut pouvoir démontrer la provenance des fonds (héritage, épargne, vente d’actifs…) et avoir une situation fiscale claire. Mais ce n’est pas suffisant : une banque privée cherchera aussi à vérifier que vos attentes sont compatibles avec ses offres — notamment en termes de montant minimum, d’horizon d’investissement ou de besoins patrimoniaux spécifiques (transmission, fiscalité, multidevises…).
Plus on vise un accompagnement approfondi, plus l’établissement cherchera à valider la cohérence entre votre profil et sa philosophie d’investissement.
Délais d’ouverture de compte
Type d’acteur | Délais (2025) | Procédure d’ouverture |
Banque privée traditionnelle | 10 à 20 jours ouvrés | Entretien en personne, dossier complet, validation interne |
Gestion privée bancaire | 5 à 10 jours ouvrés | Formulaire en ligne + appel ou RDV |
Banque privée digitale (Alpian) | 1 à 2 jours ouvrés | 100 % en ligne (app, passeport, selfie) |
Le processus est plus rapide avec les banques digitales, mais chaque acteur reste soumis aux obligations strictes de vérification d’identité et d’origine des fonds (KYC).
Oui, mais les conditions varient fortement. Les banques privées traditionnelles peuvent accepter des clients non-résidents, souvent par l’intermédiaire d’un avocat ou d’un family office. Les banques de détail sont plus accessibles aux résidents européens disposant d’une documentation complète. À l’inverse, la banque privée digitale (Alpian) est réservée aux résidents fiscaux suisses disposant d’un permis B, C ou L.
Comment se situent les autres solutions de gestions de fortune digitales ?
Certaines apps ou robo-advisors suisses proposent de l’investissement simple, parfois automatisé. Mais elles ne relèvent pas de la banque privée. Cette section permet de se situer si on utilise déjà Selma, Swissquote ou Yuh et qu’on envisage une gestion plus structurée.
Les robo-advisors comme Selma : automatisé, mais sans vision patrimoniale
Selma n’est pas une banque et ne propose aucun mandat sur mesure. L’expérience est 100 % automatisée, via un chatbot, avec des portefeuilles ETF standardisés.
Frais : entre 0.42 % et 0.68 % selon l’encours, auxquels s’ajoutent les frais des ETF (~0.2 %).
✔︎ Simplicité
✔︎ Bons outils pour le pilier 3a
✔︎ Peu de frais cachés
✘ Aucune stratégie patrimoniale
✘ Fiscalité générique
✘ Pas de compte bancaire intégré
Les apps d’investissement, comme Yuh, Neon, Swissquote
Pensées pour investir seul, ces apps ne proposent ni mandat ni accompagnement.
- Yuh : ETF, cryptos, plans mensuels sans frais
- Neon : ETF suisses/internationaux depuis l’app
- Swissquote : Accès complet aux marchés (ETF, actions, crypto, Lombard…)
✔︎ Autonomie totale
✔︎ Frais d’achat bas (~0.5 %)
✔︎ Accès large aux produits
✘ Aucun suivi patrimonial
✘ Pas de fiscalité ou transmission
✘ Pas ou peu d’accès humain (sauf Swissquote, payant)
Comparatif des solutions de gestion digitales
Acteur | Mandat personnalisé | Suivi humain | Frais (100k CHF) |
Banque privée digitale (Alpian) | ✔︎ Oui (dès 30k CHF) | ✔︎ Oui (visio/chat) | ~950–1’000 CHF/an |
Selma | ✘ Non | ✘ Non | ~640–900 CHF/an |
Yuh | ✘ Non | ✘ Non | ~145 CHF (20k ETF US) |
Neon | ✘ Non | ✘ Non | ~100–200 CHF |
Swissquote | ✘ Non | Payant (>500 CHF) | ~380 CHF/an |
Ce qu’il faut retenir
Les solutions digitales comme Yuh, Neon ou Selma sont intéressantes pour démarrer ou investir seul à faible coût.
Mais elles ne couvrent ni la fiscalité, ni la transmission, ni la structuration patrimoniale (notamment).
Pour ceux qui veulent un accompagnement, sans entrer dans les frais élevés du privé traditionnel, la banque privée digitale (Alpian) reste l’option la plus complète sous 500’000 CHF.
Conclusion : à quoi sert (vraiment) une banque privée 🇨🇭 en 2025 ?
C’est un fait. On n’a pas besoin d’être multimillionnaire pour vouloir bien gérer son patrimoine.
Dès qu’on cherche un accompagnement et qu’on veut constituer un portefeuille réellement personnalisé, avec une stratégie claire et une solution qui tient la route dans le temps, la banque privée est une option pertinente.
Ce guide le montre clairement :
1️⃣ La gestion privée n’est plus réservée aux grandes fortunes.
2️⃣ Des solutions comme la banque privée digitale (Alpian) rendent possible d’obtenir un vrai pilotage de ses investissements, avec un conseiller dédié, une stratégie alignée sur ses objectifs et un suivi adapté à son profil dès 30’000 CHF.
3️⃣ On peut accéder à une gestion construite autour de ses besoins avec un interlocuteur humain, tout en gardant une app simple pour suivre et ajuster ses placements, sans exploser les frais.
La vraie question n’est plus : “Ai-je assez pour le faire ?”, mais plutôt :
Est-ce que je veux gérer tout seul ou profiter d’un accompagnement personnalisé ?
Le vrai choix à faire est là.
On peut très bien vouloir tout gérer soi-même : choisir ses ETF, piloter son allocation, faire ses arbitrages. Mais le faire avec constance, éviter les erreurs émotionnelles dans la durée, faire les bons ajustements au bon moment demande une discipline rigoureuse.
D’un autre côté, rester dans une banque de détail avec un mandat générique ne garantit pas forcément une solution 100% adaptée.
Sous 250’000 CHF, on hérite souvent d’un portefeuille standard avec des variations de risque, des produits maison chargés en frais et d’un suivi limité. On paie sans toujours comprendre ce qu’on reçoit en retour. C’est un ressenti classique.
Entre ces deux extrêmes, des solutions hybrides émergent. Alpian en est le premier exemple en Suisse. Ce modèle propose :
– une stratégie alignée sur ses objectifs, ses préférences sectorielles, géographiques et éthiques,
– un conseiller dédié, accessible facilement et de façon illimitée,
– des frais transparents, sans rétrocessions ni coûts cachés,
– une interface digitale agréable, sans rien sacrifier au sérieux du suivi.
Pour beaucoup de personnes, c’est le point d’équilibre qui manquait jusqu’ici :
Avoir une vraie stratégie, pilotée avec précision et en permanence, sans la lourdeur (ni les frais) d’une banque privée traditionnelle.
Et pour ceux qui ont des enjeux patrimoniaux plus complexes (structuration successorale, fiscalité internationale, investissements alternatifs…), les grandes banques privées historiques comme Pictet ou Lombard Odier restent des références solides. Mais elles s’adressent à des besoins spécifiques, rarement présents sous 500’000 CHF.
En 2025, la banque privée n’est plus une affaire de statut. C’est un outil désormais disponible pour davantage de clients, pour mieux piloter son patrimoine avec le bon niveau d’accompagnement.
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EN SAVOIR PLUS SUR LES BANQUES PRIVÉES SUISSES :
Voici des explications complémentaires pour comprendre les spécificités des principaux acteurs de la banque privée en Suisse. Chaque section permet d’approfondir sa connaissance en s’intéressant particulièrement aux facteurs différenciateurs de chaque banque.
Les banques privées (sociétés anonymes en mains privées) et leurs spécificités
Toutes sont membres de l’Association des Banques Privées suisses.
Pictet & Cie (Genève)
Pictet refuse toute activité de crédit commercial ou de banque d’investissement : son métier, c’est exclusivement la gestion de fortune. La gouvernance est assurée par un cercle restreint d’associés, ce qui garantit une stabilité exceptionnelle. Pictet est aussi reconnue pour ses solutions sophistiquées de structuration internationale (par exemple, création de fonds luxembourgeois pour optimiser la transmission ou la fiscalité des grandes fortunes familiales).
Lombard Odier Darier Hentsch (Genève)

Lombard Odier est la référence suisse en matière d’investissement durable. Elle a développé sa propre méthode d’analyse (CLIC®) pour évaluer l’impact environnemental et social des placements et n’hésite pas à exclure des secteurs entiers (comme le charbon ou le pétrole) des portefeuilles de ses clients. Elle accompagne aussi de nombreuses familles entrepreneuriales dans la structuration et la transmission de leur patrimoine à l’international.
Mirabaud & Cie (Genève)
Mirabaud se distingue par son accompagnement des entrepreneurs et des entreprises familiales, notamment via des financements structurés (mini-bonds, prêts sur actifs réels). La banque propose aussi une gestion de fortune intégrant la compensation carbone automatique des portefeuilles, une rareté en Suisse. Elle a une forte tradition de conseil sur les actifs réels, comme l’art ou l’immobilier.
Cité Gestion SA (Genève)

La plus petite des membres, Cité Gestion se concentre sur la gestion institutionnelle et les besoins très spécifiques des family offices et fondations. Elle offre une grande flexibilité, notamment pour des clients qui souhaitent déléguer la gestion de portefeuilles complexes ou multi-banques, avec des solutions sur-mesure impossibles à trouver dans les grands groupes.
Les banques privées digitales
Alpian (Genève)
La première du genre en Suisse, Alpian est une banque privée digitale suisse qui cible les clients au patrimoine intermédiaire (CHF 100’000 à 1 million), offrant une gestion 100% mobile sans agence physique : tout se fait via une application avec accès direct à des conseillers humains par chat ou visioconférence, gestion active des portefeuilles dès CHF 10’000, transparence totale sur les frais, carte bancaire multidevise haut de gamme et contenus pédagogiques intégrés pour accompagner chaque client dans ses choix financiers, incarnant ainsi une nouvelle génération de banque privée qui marie technologie et expertise humaine.
Les banquiers privés à responsabilité illimitée et leurs particularités
Toutes sont membres de l’Association des Banquiers Privés suisses.

Bordier & Cie (Genève)

Chez Bordier, les associés engagent leur fortune personnelle sur les risques de la banque. Cela crée une culture de prudence extrême : chaque décision d’investissement est prise en pensant à la protection du client comme à celle de la famille Bordier elle-même. La relation client est directe : ici, pas de hiérarchie opaque, mais un accès immédiat à l’un des associés. Bordier est aussi connue pour accepter des mandats très personnalisés, parfois pour des familles qui souhaitent gérer des actifs atypiques (terres agricoles, collections, participations non cotées).
E. Gutzwiller & Cie Banquiers (Bâle)

Banque familiale discrète, E. Gutzwiller & Cie Banquiers privilégie les clients industriels et entrepreneurs de la région bâloise. Ici, la gestion est résolument traditionnelle : peu d’innovation financière, mais une fidélité sans faille à des portefeuilles prudents, souvent composés d’actions suisses et d’obligations de qualité. Les décisions d’investissement sont prises collectivement par les associés, qui restent accessibles aux clients, parfois depuis plusieurs générations.
Rahn+Bodmer Co. (Zurich)

Rahn+Bodmer est la plus ancienne banque privée zurichoise. Sa marque de fabrique : l’accompagnement de familles sur plusieurs générations, avec une expertise reconnue dans la planification successorale et la transmission d’entreprises. La banque est réputée pour sa discrétion absolue et sa capacité à structurer des patrimoines complexes, souvent pour des familles internationales installées en Suisse.
Reichmuth & Co (Lucerne)

Seule banque privée suisse à proposer des comptes entièrement adossés à de l’or physique : le client peut, s’il le souhaite, demander la livraison de son or. Reichmuth & Co est aussi reconnue pour ses placements dans les infrastructures (routes, énergies renouvelables) et pour son approche très personnalisée des stratégies de protection contre l’inflation.
Les gestion privées des banques de détail suisses
UBS – Wealth Management

UBS Wealth Management est piloté depuis Zurich par une équipe où la stabilité des dirigeants est la règle : certains membres du comité exécutif sont issus de familles ayant travaillé chez UBS sur plusieurs générations. La banque a récemment mené une vaste opération de « nettoyage » de sa clientèle, identifiant 3 500 relations jugées insuffisamment rentables pour recentrer l’accompagnement sur les familles et entrepreneurs à enjeux patrimoniaux complexes. Un conseiller UBS a déjà suivi trois générations de la même famille, de la création d’entreprise à la transmission internationale.
Migros Banque – Gestion de patrimoine

Migros Banque reste fidèle à ses racines coopératives : la majorité de ses clients en gestion privée sont issus de familles de la classe moyenne suisse, parfois clientes depuis l’ouverture du premier guichet à Zurich en 1958. La banque a opéré un virage discret vers la gestion de patrimoine, tout en gardant un ancrage populaire : lors de la création du service « Premium Banking », la direction a consulté un panel de clients historiques pour s’assurer que la nouvelle orientation ne trahirait pas l’esprit Migros. Il n’est pas rare que des clients viennent en famille, parfois sur trois générations, pour discuter de leur avenir financier.
Banque Cantonale de Genève (BCGE) – Private Banking

La BCGE est profondément liée à l’histoire économique genevoise : après la crise immobilière des années 1990, la banque a été sauvée par le canton, mais n’a jamais remboursé directement les milliards avancés par la collectivité. Aujourd’hui, la BCGE reverse chaque année 26 % de ses bénéfices sous forme de dividendes à Genève et la valeur comptable de l’action a été multipliée par plus de dix depuis le sauvetage. Lors des réunions annuelles, il est de tradition que le président rencontre personnellement les représentants de l’État et de la Ville de Genève pour « prendre le pouls » du canton.
Banque Cantonale Vaudoise (BCV) – Gestion de fortune

La BCV, fondée en 1845, est l’une des rares banques suisses à avoir traversé toutes les crises majeures sans interruption de service. La fidélité des conseillers est légendaire : certains accompagnent les mêmes familles vaudoises depuis plus de 30 ans, gérant parfois trois générations d’un même client. Lors d’un événement interne, un conseiller a raconté avoir assisté à la transmission d’une exploitation agricole, puis à la création d’une fondation familiale et enfin à l’installation des petits-enfants à l’étranger, tout en restant l’interlocuteur unique de la famille.
Banque Cantonale de Zurich (ZKB) – Private Banking

ZKB est la plus grande banque cantonale suisse et le leader du marché des capitaux en Suisse. En 2024, la banque a accompagné 14 introductions en bourse et 117 émissions obligataires, jouant un rôle clé dans le financement de l’économie zurichoise et nationale. Un fait marquant : lors de la crise financière de 2008, la ZKB a été la seule grande banque suisse à ne pas solliciter d’aide publique, renforçant sa réputation de solidité et de gestion prudente. Plusieurs familles zurichoises clientes depuis plus d’un siècle conservent encore des actions papier ZKB dans leur coffre.
Banque Cantonale de Berne (BCBE/BEKB) – Gestion privée

La BCBE, indépendante et cotée en bourse, a choisi d’ancrer son équipe d’asset management à Berne même, afin de garantir une proximité réelle avec ses clients. Les conseillers s’inspirent des éléments terre, eau, air et feu pour élaborer leur philosophie de gestion, en référence à la diversité du canton de Berne. Il arrive que des clients proposent eux-mêmes des idées d’investissement local, intégrées ensuite dans la stratégie patrimoniale familiale, illustrant l’esprit participatif et régional de la banque.
La liste exhaustive des banques privées suisses en 2025
La liste comporte les membres des deux association professionnelles et toutes les banques privées actives dans la gestion de fortune en Suisse.
Les principaux centres de la banque privée suisse

Les trois grands pôles de la banque privée suisse Genève, Lugano et Zurich – ont chacun leur identité, leur histoire et leurs atouts. Chacune de ces places joue un rôle clé dans l’attractivité de la banque privée helvétique en combinant tradition, innovation et expertise locale.
Genève et la banque privée
Genève est la ville suisse où l’on trouve la plus forte concentration de banques privées par habitant. En 2025, plus de 120 établissements financiers y sont implantés, dont une trentaine spécialisés en gestion de fortune. La majorité des clients qui ouvrent un compte à Genève résident à l’étranger : selon la Fondation Genève Place Financière, près de 60 % des avoirs gérés à Genève proviennent de clients internationaux. Genève accueille aussi chaque année des événements majeurs du secteur, comme le « Geneva Wealth Day Forum » organisé par Hubfinance, qui en 2025 a rassemblé plusieurs centaines de professionnels de la gestion de fortune venus de toute l’Europe. La ville reste également le centre suisse de la finance durable : en 2024, 40 % des nouveaux mandats de gestion privée à Genève incluaient des critères ESG (environnement, social, gouvernance).
Lugano et la banque privée
Lugano est la porte d’entrée de la Suisse pour la clientèle italienne fortunée. En 2025, environ 45 % des clients privés des banques de la ville résident en Italie ou y ont des liens familiaux. Le centre-ville de Lugano concentre une cinquantaine de sièges bancaires sur moins de deux kilomètres carrés. La ville a récemment lancé le projet « Lugano Living Lab », qui vise à faire de Lugano un laboratoire d’innovation financière, notamment dans la blockchain et la tokenisation d’actifs : en mars 2025, la première transaction immobilière tokenisée de Suisse a été réalisée sur la place de Lugano. La ville est aussi connue pour ses événements de networking : chaque printemps, le « Ticino Family Office Day » réunit les plus grands acteurs de la gestion de fortune transfrontalière.
Zurich et la banque privée
Zurich gère à elle seule plus de la moitié des avoirs privés suisses, soit près de 1 500 milliards de francs en 2025. La Paradeplatz, au cœur de la ville, est surnommée le « carré d’or » de la banque privée : c’est là que se trouvent les sièges de géants comme UBS, Julius Baer et Vontobel. Zurich est aussi la ville suisse qui investit le plus dans la digitalisation des services bancaires : en 2025, plus de 70 % des nouveaux clients privés ouvrent leur compte via une interface digitale ou hybride. La ville accueille chaque année le « Swiss Private Banking Day », où les dirigeants des grandes banques présentent les innovations en matière de gestion de fortune. Zurich est également le principal centre de formation pour les banquiers privés suisses, avec plus de 1 000 étudiants inscrits au CAS Private Banking de l’Université de Zurich en 2024-2025.